• Le bétail de fermes opulentes

    Le bétail est le terme qui désigne collectivement les animaux d'élevage, hors des animaux de basse-cour. 

    Un bétail nombreux et bien nourri est un signe de richesse. Voici, à différentes époques, quelques fermes opulentes, dans lesquelles les chevaux occupent leur place auprès des vaches, des cochons, ou des moutons.

    Au 18e siècle

    Le bétail

     

    Jean Baptiste Oudry, La ferme

    musée du Louvre, Paris

    Oudry, peintre d'histoire, puis de nature morte, fut peintre ordinaire de la vénerie royale, peintre officiel de la manufacture de Beauvais et inspecteur des Gobelins. Ce grand tableau d'1,30 m sur 2,12 m, exposé au Salon des artistes français à Paris en 1751, fut commandé par le grand dauphin Louis de France, pour orner un dessus de porte dans son cabinet au château de Versailles. Il est daté et signé sur la margelle du puits : J.B.OUDRY PEINTRE ORDINAIRE DU ROY 1750. Le tableau faisait partie de la collection de Louis XV.

    La ferme d'Oudry décrit un monde d'aisance : les bâtiments sont en bon état, les animaux nombreux et bien nourris, les champs fertiles, les paysans bien vêtus. Le tableau reflète l'intérêt porté à l'époque à l'agriculture par l'aristocratie et les idées moralisantes qui prévalaient dans l'entourage de la reine et du dauphin Louis de France. Il s'agit d'une des premières valorisations de la vie rustique.

    Dans ce paysage paisible, deux chevaux prennent place aux côtés des vaches et des moutons.

    Au 19e siècle 

    Le bétail 

    Edward Hicks, The Cornell Farm (1848)

    National Gallery of Art, Washington

    Edward Hicks (1780-1849) est un peintre naïf américain. Après avoir été apprenti chez un fabricant de voitures (hippomobiles), où il apprit la peinture de lettres, il devint décorateur de meubles. Etant également ministre itinérant chez les Quakers, il lui fut reproché d'exercer une activité temporelle. Il renonça pendant un temps à la peinture, avant d'y revenir en représentant des scènes en lien avec sa religion.
    Au bas de la toile et sur toute la largeur : "An Indian summer view of the Farm & Stock OF JAMES C. CORNELL of Northampton Bucks county Pennsylvania. That took the Premium in the Agricultural society, October the 12, 1848 Painted by E. Hicks in the 69th year of his age." 

    Le premier plan est entièrement occupé par le bétail de la ferme de James C. Cornell, représenté avec une simplicité presque enfantine. Ces vaches, ce taureau, ces chevaux, ces moutons et ces cochons noirs rassemblés, soigneusement individualisés, viennent d'être primés. En arrière-plan, une prairie et des bâtiments de ferme soignés. Les alignements de barrières et d'arbres, la disposition symétrique des bâtiments témoignent du goût de Hicks pour le motif décoratif.
    Au fond, une échappée vers les alignements d'arbres d'un verger donne de la profondeur au paysage. 
    On aperçoit, sur le côté droit, une paire de chevaux tirant la charrue.

    Au 20e siècle

     

    Le bétail

    John Frederick Herring Junior, A crowded farmyard scene (Une cour de ferme surpeuplée)

    collection privée

    JF Herring Jr, mort en 1907,  se consacra à la peinture des chevaux et des sports équestres, comme son grand-père John Fredrick Herring senior et son père John Frederick Herring. Il s'intéressa également aux scènes de la vie rurale et aux scènes de chasse.  La cour de ferme d'Herring rappelle la ferme d'Oudry. Dans un paysage de belles prairies, les animaux sont rassemblés près de la ferme. Les chevaux, au premier rang, côtoient les cochons, les volailles et les vaches. 

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